Les rythmes congolais, le Nsengwê et l’Ekongô, deux rythmes guerriers

Dans cette émission, nous mettons en lumière deux rythmes congolais, notamment le Nsengwê et l’Ekongô.
Créé avant la période coloniale, le Nsengwê est né pendant les guerres entre tribus dans le département de la Likouala, plus précisément à Epena chez les Bomitabas. Cette danse est une illustration du départ en guerre. Pendant son exécution, les danseurs sont alignés et avancent en rang tout en faisant quelques mouvements avec leurs jambes, leurs bras et leurs bustes en mimant des postures de combat. Accompagnés et encouragés par les batteurs de tam-tam, les danseurs sont habillés en peau d’animal et portent les sagaies ou les boucliers. L’éclaireur est appelé Moumpomo, c’est un homme fort et courageux, c’est lui qui dirige le groupe. Le dernier dans le rang est appelé ndami, c’est le notable. Son rôle, c’est de protéger le groupe en invoquant les ancêtres. Autrefois réservée aux initiés, de nos jours, la danse Nsengwê est exhibée pendant les cérémonies de réjouissance telles que les mariages ou encore pendant les funérailles. Les femmes ne sont pas autorisées à l’exécuter, la version féminine s’appelle « mokoto ».

L’Ekongô est un rythme guerrier, originaire du département de la Cuvette, précisément à Owando. Créé pendant la période coloniale, au départ, on l’appelait ‘Iboga l’Ondzanga’ ce qui signifie rites guerriers en langue kouyou.
À la fois populaire et réservé aux initiés, c’est une danse qui promeut la force et la robustesse. Avec comme trame de fond la bravoure, le sacrifice et le sens de l’honneur, cette danse fait appel à des enchaînements, des courses et des sauts pour démontrer la souplesse corporelle.
Le rythme se joue avec 4 tam-tams notamment le kenga, le Ndolo, le Ickonga et l’okimou. Les danseurs s’habillent généralement en peau d’animal. N’importe qui ne peut danser Ekongo, la danse est réservée aux hommes forts, ceux qui sont reconnus pour avoir gagné plusieurs combats dans le village.